mardi 29 juin 2010

Francis Thompson - L'effet papillon


Toutes choses
Proches ou lointaines,
Secrètement
Sont reliées les unes aux autres,
Et vous ne pouvez toucher une fleur
Sans déranger une étoile.
Francis Thompson
Plus de poésie ?

le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ».
En savoir plus sur l'effet papillon

samedi 26 juin 2010

SAINT AUGUSTIN: Avons-nous le sens du mystère?


Qu'est-ce que la matière ? Qu'est-ce que la vie ? Comment le grain de blé produit-il un épi ? Comment l'âme est-elle unie au corps ?... Comment expliquer cette mystérieuse montée de la sève au printemps ? Etc.

SAINT AUGUSTIN

Il est l’un des pères de l’Église latine. Après saint Paul, il est considéré comme le personnage le plus important dans l’établissement et le développement du christianisme occidental. Il a été également le penseur le plus lu au Moyen Âge.

"Les mystères par lesquels Dieu régit l'univers et gouverne les créatures ont perdu de leur prix en raison de leur banalité. De sorte que personne n'admire plus les œuvres continuelles de Dieu, cette multiplication des pains, par exemple, qu'effectue chaque année la germination du blé.

C'est pourquoi, par esprit de miséricorde, Dieu se réserve de faire certaines choses en temps opportun, en dehors du cours de la nature et de ses lois coutumières.

En soi et de soi, ces faits surnaturels ne sont pas plus mystérieux que les faits naturels. Mais, en voyant ces phénomènes qui sont exceptionnels, l'homme admire enfin cette puissance divine qu'il ne remarquait plus dans les faits quotidiens." (saint Augustin)

En savoir plus: le mystère selon la foi Chrétienne

vendredi 25 juin 2010

Jean Staune: Notre existence a-t-elle un sens ?


Jean Staune enseigne la philosophie des sciences dans le MBA du groupe HEC. Secrétaire général de l’Université interdisciplinaire de Paris, il s’était distingué avec un premier ouvrage Science & Quête de sens dans lequel il avait rassemblé 15 auteurs dont 4 prix Nobel.

Dans le même esprit, il pose une interrogation fondamentale « Notre existence a-t-elle un sens ? » (Presses de la Renaissance), titre d’un travail qui a nécessité vingt années de recherches et la lecture de quelque mille livres !
A rebours d’une conception déterministe issue du XIXe siècle, Staune montre que le progrès scientifique, illustré notamment par la physique quantique, a atteint ses propres limites : les êtres humains savent qu’il existe un au-delà du réel auquel ils ne pourront jamais accéder, autrement dit que la science révèle en creux l’existence d’un autre niveau de réalité. Cette prise de conscience qu’il y a « une incomplétude radicale de ce monde » ouvre la voie à une réflexion métaphysique sur ce que l’être humain perçoit intuitivement à travers la croyance religieuse. Qu’il s’agisse de la matière, de l’univers, des neurosciences ou de l’Évolution, les découvertes dont Jean Staune fait ici la synthèse permettent de ré-enchanter le monde.

"Rien en physique quantique ne parle en faveur du déisme, ne nous incite à penser qu'un Dieu personnel se cacherait derrière le voile qui nous masque la réalité indépendante. Mais, en balayant les fondements de systèmes de pensée qui avaient pour conséquence "l'inutilité des religions", la physique quantique a ouvert de nouvelles possibilités philosophiques et religieuses comme le disent encore Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod : "une chose est certaine, la situation philosophique et religieuse n'est plus bouchée comme il y a quelques décennies. Tout devient possible, et la vision assez noire, selon laquelle nous ne serions que le résultat éphèmère et sans signification de chocs et de combinaisons de "petites billes" errant dans l'espace n'est plus la vision scientifique." Sans rien prouver directement dans ce domaine, cela redonne une certaine crédibilité à l'idée de l'existence de Dieu, comme l'a énoncé Arthur Eddington dans une phrase célèbre : " la conclusion à tirer de ces arguments de la science moderne est que la religion redevint possible pour un scientifique raisonnable, aux alentours de l'année 1927". (1927 est l'année de la première synthèse de la mécanique quantique).

Jean Staune
Notre existence a-t-elle un sens p. 101


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mercredi 23 juin 2010

Salim MICHAEL Le role de la grande musique dans l'existence

Edouard Salim Michael

C'est en effet un étrange prodige que la musique de certains grands compositeurs parvienne, d’une manière qui semble même miraculeuse, à élever les personnes qui l’écoutent, leur ouvrant à leur insu une porte vers d’autres dimensions liées à un aspect insondable de leur nature.

Elle peut agir si mystérieusement sur l’être d’un auditeur réceptif de manière à le placer quelque part en lui-même où il ne se trouve jamais d'habitude, éveillant ainsi en lui l’étrange sentiment de l’existence d’autres dimensions, au delà du tangible, d’où ces créations musicales ont surgi et avec lesquelles, de façon ordinairement inexplicable, ces grands compositeurs ont été en contact au moment de leurs inspirations, sans peut-être en avoir eu conscience.
Salim MICHAEL

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samedi 5 juin 2010

La vigilance - Dhammapada

« La Vigilance est le sentier qui mène à la Vie Eternelle. L'inattention est le sentier qui mène à la mort. Ceux qui sont vigilants ne meurent pas, ceux qui sont inattentifs sont déjà morts. » Dhammapada (21)

Sait-on réellement de quelle façon on dort en soi-même ? Saisit-on véritablement les conséquences dramatiques de ce très mystérieux sommeil diurne dans lequel l’être humain (après avoir été, pour ainsi dire, chassé de son “paradis”) est si tragiquement plongé à son insu et passe son existence entière sans jamais en avoir conscience ?
Il faut que, suite à maintes tentatives pour rester éveillé intérieurement — et maints échecs —, le chercheur en arrive à réaliser que ce n’est pas la mort physique qui constitue la véritable mort, mais plutôt le fait de dormir en soi-même !
C’est précisément ce que le Bouddha a enseigné dans cette stance du Dhammapada : «La Vigilance est le sentier qui mène à la Vie Eternelle. L’inattention est le sentier qui mène à la mort. Ceux qui sont vigilants ne meurent pas, ceux qui sont inattentifs sont déjà morts.» (21)
Peut-être sera-t-il alors possible à l’aspirant de saisir la signification de cette parole que le Christ a adressée à ses disciples (et qui n’est généralement pas comprise) : «Laissez les morts enterrer leurs morts.»
Dans le
Livre des Morts Tibétain, on trouve l’énigmatique injonction suivante : «Demeure dans l’état du rien-faire, du rien-tenir*». Si le chercheur parvient, pendant ses séances de méditation, à réellement reconnaître cet état (qui est tout le contraire d’une passivité indolente) et à y demeurer, il lui sera impossible de ne pas sentir une Mystérieuse Présence, à la fois en lui-même ainsi qu’autour de lui, une Présence Sainte, inconnue de ce monde, imprégnée de la plus fine activité intérieure et d’un étrange éveil, au delà de toute conception mentale.

Salim MICHAEL
S'eveiller : Une question de vie et de mort.

jeudi 3 juin 2010

La prière est faite d'attention- Simone Weil


"la prière est faite d'attention. C'est l'orientation vers Dieu de toute l'attention dont l'âme est capable. La qualité de l'attention est pour beaucoup dans la qualité de la prière. La chaleur du coeur ne peut pas y suppléer.

Seule la partie la plus haute de l'attention entre en contact avec Dieu, quand la prière est assez intense et pure pour qu'un tel contact s'établisse ; mais toute l'attention est tournée vers Dieu. (...)


Bien qu'aujourd'hui on semble l'ignorer, la formation de la faculté d'attention est le but véritable et presque l'unique intérêt des études."
(Réflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'amour de Dieu )

"L’attention, à son plus haut degré, est la même chose que la prière. Elle suppose la foi et l’amour. Il s’y trouve lié une autre liberté que celle du choix. A savoir la grâce. »
(La pesanteur et la grâce)

Simone Weil



Dans toute pratique spirituelle sérieuse, c’est l’attention du chercheur qui est, par excellence, le lien entre le Sublime et lui-même. Ce à quoi il accepte — consciemment ou non — de prêter son attention tout au long de son existence terrestre, ainsi que l’intensité avec laquelle cette attention est utilisée jouent un rôle prépondérant, non seulement en déterminant la direction que prendra sa vie, mais également en façonnant son être en ce qu’il va devenir.

On ne peut échapper à ce que l’on est à cause de la manière dont on a utilisé son attention dans le passé ; et le futur dépend uniquement de l’usage que l’on fait de son attention au moment présent.
Salim Michael - Pratique spirituelle et éveil intérieur chap. 6