jeudi 30 septembre 2010

Ce qui permet à Beethoven de grandir


Après la disparition de Beethoven, on a trouvé sur sa table cette étonnante prière : « Mon Dieu, ne te lasse pas de me pousser à me perfectionner. »

"Ce qui permet à Beethoven de grandir, d'utiliser les obstacles mêmes, et de les vaincre pour l'essentiel, c'est qu'il croit à la volonté. Beethoven est non seulement un homme dont la volonté s'affirme à chaque instant au plus haut degré, mais un homme pour qui la volonté est le premier facteur, et peut-être le principal intérêt de la vie. (..)
Pour lui, la lutte est la donnée fondamentale de la vie, et le héros est celui qui, acceptant cette donnée fondamentale, assume le combat de la vie jusqu'à la victoire. Cette victoire n'est pas nécessairement le succès, l'obtention du but proposé, mais de n'avoir jamais renoncé au combat ni reculé dans la bataille."
Jean et Brigitte Massin : Ludwig van Beethoven

"C'est là justement une tendance du Destin que de pétrir en des formes tragiques la vie des grands hommes. Il essaie le meilleur de ses forces sur les plus robustes, dresse en face de leurs projets l'absurdité des contingences, influe sur leur destinée par de mystérieuses allégories, leur barre la route afin de les rendre forts où il faut qu'ils le soient."
Stefan Sweig

lundi 27 septembre 2010

On se donne des excuses -Jean Pierre Schnetzler



« On se donne des excuses, le manque de temps en particulier est souvent invoqué, prétexte qui ne résiste pas à l’examen car un choix judicieux éliminerait au profit de la méditation quantité d’activités secondaires, parasites ou inutiles, si l’on voulait bien.
Activités qu’à la réflexion, on juge bien telles … mais qu’on continue cependant à pratiquer.

Et l’on voit ainsi des personnes correctement informées sur le Bouddhisme, qui savent fort bien la nécessité d’unir la moralité, la sagesse et la médiation, observent de façon suffisante les règles d’un comportement juste, cultivent leur intelligence par la lecture des textes et cependant s’abstiennent soigneusement de pratiquer la méditation ».
Jean Pierre Schnetzler
La méditation bouddhique p. 65

samedi 25 septembre 2010

Le trésor le plus précieux - Salim Michael



"Derrière tous les chagrins de la vie existentielle, derrière tous ses soucis, derrière tous ses mouvements et changements incessants, derrière toutes ses souffrances morales et physiques, il existe une Réalité Immuable.
Connaître cette Réalité avant que les brumes de la mort descendent sur lui et mettent fin à sa vie, constitue le trésor le plus précieux qu’un être humain puisse jamais trouver.
Un seul instant imprégné de cette Réalité, un seul moment vécu dans cette Réalité, une seule seconde où la conscience du chercheur a touché ne serait-ce que la frange de cette Réalité vaut plus que tous les plaisirs et toutes les richesses de ce monde multipliés par mille fois mille — même si ces plaisirs et ces richesses pouvaient durer une éternité !"
Salim MICHAEL
La quète Supreme chap 4

mardi 21 septembre 2010

L'histoire de L'univers - Jean Staune


Ainsi on peut résumer l’histoire de l’Univers actuellement : à l’âge de 10 – 43 seconde , l’Univers avait un diamètre de 10 – 33 cm et une température de 10 32 degrés.
Toute l’énergie qui existe aujourd’hui dans l’Univers était déjà présente dans ce point minuscule, rien n’ayant été ‘’ajouté‘’ depuis.
Jean Staune
Notre existence a-t-elle un sens ? p 145

"Saches le bien, Je suis ici en ce monde et partout, Je supporte cet univers entier avec une partie infinitésimale de Moi- même.
Par Moi tout cet Univers a été étendu dans l’ineffable mystère de mon Etre
"
Bhagavad Gitâ Chp 10, 42 & 9 , 4

''Tout comme l’eau qui s’évapore quand on la chauffe, et dont les composants ne disparaissent jamais, mais se retrouvent transmutés en une substance plus fine et plus raréfiée, ainsi en est-il avec le moi ordinaire du chercheur après qu’il soit passé par les feux invisibles de l’Alchimie Divine.
Il n’y a pas de perte réelle pour lui dans ce creuset divin, comme on pourrait ordinairement le supposer, mais seulement sa transformation en quelque chose de plus éthéré et de plus subtil.
Même au niveau de l’existence manifestée, tout ce qui se déroule en ce domaine n’est rien d’autre qu’une mystérieuse et continuelle transmutation d’une forme de vie ou d’un élément en un autre. Rien ne peut disparaître ni cesser d’exister dans l’Univers.
D’ailleurs, où cela pourrait-il aller ? ''
Edouard Salim Michael
La Voie de la Vigilance Intérieure Chp 25

lundi 20 septembre 2010

Essayer de s'approcher de Ram - Swami Ramdas



Essayer de s’approcher de Ram et de Le comprendre, c’est se retirer du monde des formes évanescentes, car Ram est la seule réalité.
Ram est la puissance mystérieuse et subtile qui pénètre et soutient l’Univers tout entier. Il n’a ni naissance ni mort. Il est présent dans toutes choses et dans toutes créatures, qui n’apparaissent comme entités séparées que grâce à leurs formes toujours changeantes.
Se libérer de cette illusion des formes, c’est réaliser immédiatement l’Unité, l’Amour de Ram.

L’amour de Ram, c’est l’amour de tous les êtres, de toutes les créatures, de toute vie, de tout ce qui est en ce monde, car Ram est en tout, tout est en Lui, et Il est tout en tous.

Swami Ramdas -
Carnet de pèlerinage p17

dimanche 19 septembre 2010

Celui qui Me voit partout - Bhagavad Gitâ


“Celui qui Me voit partout et voit tout en Moi, pour lui Je ne suis jamais perdu, de même qu’il n’est jamais perdu pour Moi.”

vendredi 17 septembre 2010

Gustav Mahler, lettre à Alma. Voila ce qui est permanent.



« Entre les brefs moments de la vie d’un homme de génie, où ces défis trouvent une réponse, il y a ces grandes étendues désertes d’existence, qui oppressent l’âme d’aspirations inassouvies. Et c’est justement cette lutte incessante et ces tourments qui donnent du caractère à la vie de ces quelques personnes. (…) Ce qu’un homme fait de lui-même — ce qu’il devient à travers son effort incessant pour vivre et pour être — voilà ce qui est permanent. »
Gustav Mahler, lettre à Alma.


Au lieu de gaspiller le précieux outil de son attention dans des pensées et des activités sans valeur, comme le font la plupart des hommes et des femmes, le génie musical, poussé par un instinct mystérieux qui dépasse la compréhension de la masse, lutte sans cesse avec lui-même pour concentrer toutes ses forces et toute son attention dans le seul but de donner naissance à ses créations. En effet, c’est seulement par le sacrifice continuel de lui-même, de ce qu’il veut et ne veut pas d’ordinaire, et de tout ce qui pourrait lui apporter les plaisirs distrayants et passagers que recherchent la majorité des gens qu’il arrive à être suffisamment concentré et silencieux intérieurement pour entendre la voix mystérieuse qui murmure dans ses oreilles les inspirations si étrangement sublimes et émouvantes qui transporteront par la suite ses auditeurs dans le domaine des dieux.
C’est ainsi que, non seulement, l’humanité entière profite du travail et du sacrifice d’un grand génie, mais que celui-ci en tire également bénéfice, car, toute sa vie durant, il exerce son attention — comme un aspirant pendant ses pratiques de méditation ou ses exercices spirituels dans la vie active. Et il est juste que le prix à payer soit si élevé ; il ne pourrait en être autrement, en regard du résultat spectaculaire pour le monde lorsque l’attention d’un être humain est employée dans une direction aussi positive.
Lorsque quelqu’un a utilisé le don de sa vie de façon constructive, non seulement il laisse une trace bienfaisante sur Terre après sa disparition, mais il constitue aussi un exemple pour l’humanité qui peut ainsi regarder l’avenir avec espérance, au lieu de demeurer enchaînée à sa croyance autodestructrice en un bonheur matériel impossible à concrétiser.
salim MICHAEL
Pratique Spirituelle et Eveil Intérieur Chap 7

mardi 14 septembre 2010

Au milieu de la caverne du coeur - Ramana Maharshi


« Au milieu de la caverne du cœur,
en forme de Moi, en forme de Soi,
unique et solitaire,
tout droit de soi à soi,
le Brahman resplendit !
Pénètre toi-même en ce dedans,
Ta pensée perçant jusqu’en sa Source,
Ton esprit plongé en soi,
Souffle et sens au tréfonds recueillis,
Tout de toi en toi fixé,
Et là, simplement, sois ! »

Ramana Maharshi

lundi 13 septembre 2010

Simone weil - Ce désir insatiable


Ce désir insatiable en nous qui est toujours tourné vers le dehors et qui a pour domaine un avenir imaginaire, nous devons le forcer à se boucler sur soi-même et à porter sa pointe sur le présent."
Simone Weil "Intuitions pré-chrétiennes"



Outre son but premier (qui est d’arriver à reconnaître la Source d’où il a émergé originellement et en laquelle il retournera à son heure de mort), la méditation aide également le chercheur à apprendre à vivre dans le présent.
Durant ses tentatives pour rester conscient et éveillé intérieurement, il ne peut manquer de constater que, lorsqu’il réussit à tenir le sentiment de lui-même dans un “maintenant continuel”, il sort du temps et commence, par là même, à être libéré des regrets et des douleurs du passé, ainsi que de ses soucis pour l’avenir, et qu’aussitôt qu’il perd ce sentiment inhabituel de lui-même (c’est-à-dire le sentiment d“être” dans un “présent continuel”), les peines et les regrets du passé, ainsi que les tourments pour l’avenir reprennent immédiatement le dessus ; il est alors à nouveau entraîné dans le mouvement d’un temps implacable, dans un devenir sans répit. Il se retrouve ainsi éparpillé dans des états intérieurs très fragmentés où, d’un instant à l’autre, il n’est jamais le même !
Salim MICHAEL
Les fruits du chemin de L'Eveil chap 1

dimanche 12 septembre 2010

Albert Einstein - S’émerveiller


Dans un texte adressé en 1932 à la Ligue des Droits Humains et intitulé “Mon Credo”, le grand Einstein disait :

“Ce qu’un être humain peut expérimenter de plus beau et de plus profond, c’est le sens du mystère. C’est le principe qui sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse. Celui qui n’a pas expérimenté cela, s’il n’est pas mort, est au moins aveugle.

Saisir que, derrière chaque expérience de la vie, il y a quelque chose qui échappe à notre entendement, dont la beauté et le sublime ne nous atteignent qu’indirectement, c’est ça la religiosité. Dans ce sens, je suis religieux.
Pour moi, il suffit de s’émerveiller devant ces secrets et de tenter, humblement, de saisir par l’esprit ne serait-ce qu’une image de la structure grandiose de tout ce qui est.”

Albert Einstein

"Si le sens du mystère n’est pas continuellement présent à l’esprit du chercheur pour l’animer, quelque chose de vital lui manquera toujours pour donner force au travail spirituel qu’il effectue sur lui-même, rendant ainsi sa pratique sèche et incomplète.
D’où a surgi la loi qui a déterminé que deux et deux font quatre ? Et qu’en est-il des règles mathématiques d’une extrême complexité qui attendaient d’être découvertes par certains grands scientifiques et qui laissent songeur ? Est-il possible que ces étonnantes lois qui maintiennent en équilibre tout ce qui existe dans le Cosmos soient simplement la manifestation du hasard et que rien ne permette de les attribuer à un Créateur Divin ?
Salim Michael
Dans le Silence de L'Insondable Chap 13

samedi 11 septembre 2010

Apprends à mourir - Ars moriendi -


L'Ars moriendi (L’art de bien mourir) est le nom de deux textes latins datant respectivement de 1415 et 1540.
Ils se proposent de nous aider à bien mourir, selon les conceptions chrétiennes de la fin du Moyen Âge :

"Contre sa volonté meurt celui qui n'a pas appris à mourir. Apprends à mourir et tu apprendras à vivre, car il n'y a personne qui sache vivre qui n'ait appris à mourir."


Une telle démarche impliquera inévitablement le renoncement continuel à son état habituel d’être, avec ses désirs obsédants toujours changeants, ses rêveries et ses imaginations futiles. L’aspirant se verra alors confronté au problème vital de devoir, à tous moments, accepter volontairement de renoncer, ou de “mourir”, à un certain aspect de lui-même — au moins dans une certaine mesure au début — pour que quelque chose de plus haut puisse venir au premier plan de son être et occuper sa place. Il verra alors clairement combien ce renoncement s’avère difficile."
Salim MICHAEL
La Voie de La Vigilance Intérieure chap 14

vendredi 10 septembre 2010

Paroles du Bouddha - D’ou vient la douleur ?


D’ou vient la douleur ?

- Est-ce moi seul qui cause la souffrance Bouddha excellent demanda Kassapa.
- Non Kassapa.
- Alors, est-ce quelqu'un d'autre ?
- Non, Kassapa.
- Alors moi et quelqu'un d'autre ensemble ?
- Non, Kassapa
- Il n'y aurait donc pas de souffrance ?
- Non, Kassapa, ce n'est pas qu'il n'y ait pas de souffrance, car il y a de la souffrance.
- Bien, alors peut-être ne la connaissez-vous pas et ne la voyez-vous pas, seigneur Bouddha ?
- Ce n'est pas que je connaisse pas la souffrance ou ne la voie pas. je la connais bien et la vois.
- Mais à toutes mes questions, Bouddha excellent, vous avez répondu non — et pourtant vous dites que vous connaissez la souffrance et que vous la voyez. S'il vous plait, expliquez-moi cela.
- Kassapa, il y a deux vues erronées.
L'une dit que l'acte et toute la souffrance résultante que l'on s'attire n'a pas d'autre auteur que soi-même et qu'il en est ainsi depuis le commencement des temps.
L'autre dit que ce sont les actes d'autres personnes qui sont cause de notre propre souffrance.
Il faut éviter l'une et l'autre de ces vues, Kassapa.
Ici, nous enseignons autrement. Tous les actes, que ce soient les nôtres ou ceux d'un autre, sont conditionnés par l'ignorance et elle est à l'origine de toute cette masse de souffrance. En mettant fin à l'ignorance en nous-mêmes et, par l'intermédiaire de nous, dans les autres, la sagesse vient à l'être et la souffrance cesse.
Samyutta Nikaya l
( Le Bouddha parle Anne Bancroft Kunchab editions)


"Il faut comprendre que tout homme et toute femme qui habitent un corps fragile, à la merci des menaces qui les guettent de toutes parts, et qui n’ont pas un but spirituel pour donner sens à leur existence ne peuvent que rester des êtres tragiquement incomplets.
Ils demeurent enterrés dans le monde obscur que, dans leur ignorance, ils ont créé pour eux-mêmes, en conséquence de quoi, leurs potentialités supérieures resteront à l’état latent. Le Bouddha parle de cette ignorance spirituelle dans laquelle les êtres non illuminés sont engloutis en ces termes :
« Les mauvaises actions nous souillent dans ce monde et dans l’autre. Mais il est une souillure pire que toutes les autres, l’ignorance est la pire des souillures. » (Dhammapada, 242-243) "

Salim MICHAEL
Dans le silence de l'insondable chap 6

lundi 6 septembre 2010

La convergence des chemins- Michèle Michael - Ayya Khéma - Swami Ramdas


"Quelle convergence existe-t-il entre le cheminement de l’ascète yogi tibétain Milarepa et celui de la grande mystique française méconnue du XVIIème siècle qu’était Madame Guyon ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi al-Hallâj ? Quel est le dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance, puisqu’elle peut permettre à une personne en recherche de s’interroger sur ce qui est essentiel et sur ce qui demeure accessoire, sur ce qu’est réellement le cœur d’une pratique et sur ce qui relève d’un contexte culturel et d’une époque ?
Les techniques employées dans l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Christianisme ou l’Islam ont justement un point commun déterminant. Qu’il s’agisse de prières, de mantras (répétitions de mots sacrés), de méditation stricte, de visualisations, de koans, tous ces moyens visent au même but : arracher le pratiquant à ses préoccupations et rêvasseries coutumières pour le ramener au présent de manière suffisamment intense et prolongée, de sorte qu’un état d’ordre transcendant que les Chrétiens appellent Dieu, les Hindous, le Soi, et les Bouddhistes, sa Nature-de-Bouddha, puisse se révéler à lui.
La compréhension et la formulation de cette expérience qui transcende le monde des sens dépendront de l’intensité de celle-ci ainsi que du conditionnement religieux et culturel du pratiquant. Plus l’expérience sera élevée, plus son expression sera identique à toutes les époques et dans tous les pays ; moins elle sera profonde, plus elle risquera d’être mal interprétée et de renforcer des dogmes et des croyances. "
Michele MICHAEL
Préface à "S'eveiller une question de Vie ou de mort"

"En réalité, il n'y a qu'une vérité et les mystiques de tous les âges ont toujours trouvé la même vérité. C'est une Conscience Universelle et qui peut être expérimenté durant la méditation. (..)

La Conscience Universelle n'est pas bouddhiste, mais infinie. L'infinité de l'espace n'est pas bouddhiste mais infinité."
Ayya Khéma
Walking on Lotus Flower de Martine Batchelor

"Vous pouvez appelez Dieu par le nom que vous aimez, mais la vérité est toujours la même."
Swami Ramdas

Tenzin Palmo - On aime surtout rêver -


« Le problème de fond, c’est qu’on veut et qu’on ne veut pas l’Eveil. De petites parcelles de nous désirent l’Eveil et ces petites parties ne sont rien d’autre que l’ego qui pense que ce serait si bien, si confortable et si agréable. Mais de là à tout laisser pour y aller carrément… ! On peut le faire en un instant, mais on ne le fait pas, parce qu’on est trop paresseux. La peur et la léthargie nous arrêtent. La grande inertie de l’esprit. Et la pratique est là. Quiconque est engagé dans la voie bouddhiste sait cela. Alors, pourquoi ne parvient-on pas à l’Eveil ? Nous ne devons nous en prendre qu’à nous mêmes. Nous restons dans le samsara parce que nous trouvons toujours des prétextes. Il faudrait que nous nous réveillions vraiment ! Toute la voie bouddhiste consiste à s’éveiller. Mais le désir de continuer à dormir est si fort. En dépit de toutes nos allégations de vouloir parvenir à l’Eveil afin d’aider les êtres, on ne le veut pas vraiment. On aime surtout rêver. »
Tenzin Palmo
(Un ermitage dans la neige Ed. Nil) ( p 235 )
Une vidéo de tenzin Palmo


"Si, au moyen de certains exercices*, l’aspirant parvient à vraiment voir ce que ses yeux regardent et à vraiment entendre ce que ses oreilles écoutent, il constatera qu’une étrange et silencieuse présence intérieure, ainsi qu’une conscience de lui-même qui lui est tout à fait inhabituelle commenceront à se manifester en lui.
Mais il découvrira qu’il ne peut pas ou, plutôt, qu’il ne veut pas maintenir cet état de conscience qui lui était inconnu jusqu’alors, car maintenir cette conscience de lui-même implique de s’éveiller ; or, paradoxalement, malgré tout ce qu’il peut penser, il ne désire pas s’éveiller !
S’éveiller et, surtout, demeurer éveillé exigent au commencement un effort particulier et tenace que l’on n’aime pas effectuer.

On préfère dormir tranquillement en soi-même et rêvasser — ce qui ne réclame aucun prix à payer —, plutôt que fournir les efforts nécessaires à cet éveil capital. Or, sans cet éveil, il ne peut exister pour l’être humain aucune possibilité de choix objectif et réel. Il sera toujours manipulé par les impulsions de son moi profane et par des forces extérieures, sans être capable de réaliser de quelle manière il en est le jouet. "
Salim MICHAEL
Pratique spirituelle et Eveil intérieur chp 10

mercredi 1 septembre 2010

Edouard Salim Michael - Une trace qui traverse l'oubli de la mort

Afin que cette mémoire particulière puisse s’éveiller à un moment donné chez un être humain, il faut qu’une trace ait été laissée en son être, une trace suffisamment profonde pour lui permettre de reprendre le travail spirituel ou artistique qui lui tenait à cœur et qu’il n’a pu jadis mener à son terme. Équipé d’une certaine connaissance déjà acquise dans un passé indéterminé, mais qui restait incomplète, il revient à la vie, animé d’un désir si ardent de poursuivre l’œuvre déjà entreprise qu’il pourra faire preuve d’un courage et d’une détermination qui stupéfient le monde et demeurent une énigme incompréhensible aux yeux de ses semblables.
Edouard Salim Michael
S'éveiller, une question de vie ou de mort chap. 13