lundi 20 décembre 2010

J'étais allé mendiant de porte en porte... Rabindranath Tagore


J’étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village lorsque ton chariot d’or apparut au loin pareil à un rêve splendide et j’admirais quel était ce Roi de tous les rois !
Mes espoirs s’exaltèrent et je pensais : c’en est fini des mauvais jours, et déjà je me tenais prêt dans l’attente d’aumônes spontanées et de richesses éparpillées partout dans la poussière.
Le chariot s’arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue. Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis : « Qu’as-tu à me donner ? »
Ah ! quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier ! J’étais confus et demeurai perplexe ; enfin, de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai.
Mais combien fut grande ma surprise lorsque, à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d’or parmi le tas de pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensai : « Que n’ai-je eu le cœur de te donner mon tout ! »
Rabindranath Tagore

vendredi 22 octobre 2010

Tierno Bokar - Ecrit le nom divin face à ta couche


"Ecris le nom divin face à ta couche de façon qu'il soit le matin, au réveil, la première chose qui s'offre à ta vue.

Au lever, prononce-le avec ferveur et conviction, comme le premier mot sortant de ta bouche et frappant ton oreille.

Le soir à ton coucher, une fois étendu, fixe-le comme le dernier objet entrevu avant de sombrer dans le sommeil. "
Tierno Bokar (Terre et Ciel, entretiens de Théodore Monod Actes Sud p. 205)

Tierno Bokar connut la calomnie et la persécution. Ses disciples furent traqués et emprisonnés. Et il dut affronter l'hostilité des siens.
Aux derniers jours de sa vie, il dira aux rares fidèles qui ne l'ont pas abandonné :

"Je vous recommande — et c'est en même temps la dernière prière que j'adresse individuellement et collectivement à tous ceux qui sont avec moi — de ne point maudire ni détester ceux qui m'ont attaqué et ont travaillé à me perdre. Ils n'ont été que les instruments d'une Sagesse et d'une force contre lesquelles je ne saurais m'élever sans blasphème. Où serait le mérite si ma vie s'était écoulée sans connaître d'ennemis ?"
Théodore Monod (Terre et Ciel, Actes Sud p. 204)

dimanche 17 octobre 2010

La contemplation Ramana Maharshi


La contemplation est une bataille. Dès que vous commencez à méditer, les pensées vous envahissent et menacent d'engloutir celle qui fait l'objet de votre méditation. Cette dernière doit être renforcée par une pratique répétée. C'est un combat auquel on ne peut échapper. La paix intérieure naît de la contemplation, quand les pensées ont disparu.
Quand on en a pris l'habitude, on ne peut plus se passer de la méditation. Il faut en faire une habitude profondément enracinée ; elle doit devenir naturelle.
Il est nécessaire de pratiquer fréquemment et régulièrement la méditation jusqu'à ce que l'état obtenu se stabilise et se prolonge au cours de la journée. Méditez !
- extraits de IMMORTELLE CONSCIENCE - Propos recueillis par Paul Brunton,
- p. 131 et 132
Ramana Maharshi

samedi 16 octobre 2010

A force de vivre au jour le jour - Théodore Monod


"A force de vivre au jour le jour sans jamais avoir eu l'héroïsme de décider à partir de tel moment, je me consacrerai totalement, on arrive à la fin de sa vie sans avoir rien fait."

Théodore Monod

vendredi 15 octobre 2010

Le mental - Salim Michael


''Si l’on veut connaître l’ennemi en soi, il suffit d’étudier le mental et le déroulement machinal de ses pensées. Un aspirant sincère ne pourra manquer de constater à quel point il est habité par toutes sortes de bavardages intérieurs futiles ou nuisibles, ainsi que par un interminable cortège de pensées sans valeur, négatives ou même destructrices, outre toutes les ruses que son mental peut élaborer pour le détourner de son but. Il peut ainsi lui suggérer que ce voyage spirituel est trop difficile et trop ingrat, ou encore que, en raison de problèmes de santé ou d’un travail important qui l’attend, ce n’est pas la peine d’entreprendre ses pratiques spirituelles dans l’immédiat et qu’il est préférable de les remettre à plus tard, car le moment favorable n’est pas encore arrivé pour se lancer dans une telle aventure ! Le chercheur doit réaliser que l’heure propice ne viendra jamais ; il trouvera toujours de bonnes excuses pour reporter à plus tard l’effort qu’il doit fournir dans l’instant présent. ''

lundi 11 octobre 2010

Udana Sutta - Le Bouddha


Il existe, ô disciples, une sphère sans terre ni eau ni chaleur ni air, car elle est au delà du domaine de la matière . Ce n'est pas la sphère de l'espace infini ou de la pensée infinie, car elle est au delà du mental). Ce n'est pas une condition de néant ni l'état de ce monde ou d'un autre monde, ni soleil ni lune, c'est l'Incréé.
Cette condition, je l'appelle ni apparition ni disparition, ni naissance, ni mort. Elle est sans forme et sans changement. C'est l'Eternel qui jamais ne naît et jamais ne meurt. La trouver, c'est la fin de la souffrance.

Il y a, ô disciples, un non-né non-créé, non-formé et inconditionné. S'il n'y avait pas ce non-né, non-créé, non-formé et inconditionné, il n'y aurait pas transcendance du monde pour ce qui est né, créé, formé et conditionné.
Mais puisque, ô disciples, il y a le non-né, non-créé, non-formé et inconditionné, il peut y avoir transcendance pour ce qui est né, créé, formé, et conditionné.


Parole du Bouddha Udana Sutta

mercredi 6 octobre 2010

Si j'avais compris - Thérèse d'Avila



" Si j'avais compris, ainsi que je le sais maintenant, que le tout petit palais de mon âme contenait un si grand Roi, je ne l'y aurais pas laissé si souvent seul, j'y serais restée de temps en temps avec lui, et, de plus, j'aurais fait l'effort de tenir sa maison moins malpropre."

Therese D'avila

jeudi 30 septembre 2010

Ce qui permet à Beethoven de grandir


Après la disparition de Beethoven, on a trouvé sur sa table cette étonnante prière : « Mon Dieu, ne te lasse pas de me pousser à me perfectionner. »

"Ce qui permet à Beethoven de grandir, d'utiliser les obstacles mêmes, et de les vaincre pour l'essentiel, c'est qu'il croit à la volonté. Beethoven est non seulement un homme dont la volonté s'affirme à chaque instant au plus haut degré, mais un homme pour qui la volonté est le premier facteur, et peut-être le principal intérêt de la vie. (..)
Pour lui, la lutte est la donnée fondamentale de la vie, et le héros est celui qui, acceptant cette donnée fondamentale, assume le combat de la vie jusqu'à la victoire. Cette victoire n'est pas nécessairement le succès, l'obtention du but proposé, mais de n'avoir jamais renoncé au combat ni reculé dans la bataille."
Jean et Brigitte Massin : Ludwig van Beethoven

"C'est là justement une tendance du Destin que de pétrir en des formes tragiques la vie des grands hommes. Il essaie le meilleur de ses forces sur les plus robustes, dresse en face de leurs projets l'absurdité des contingences, influe sur leur destinée par de mystérieuses allégories, leur barre la route afin de les rendre forts où il faut qu'ils le soient."
Stefan Sweig

lundi 27 septembre 2010

On se donne des excuses -Jean Pierre Schnetzler



« On se donne des excuses, le manque de temps en particulier est souvent invoqué, prétexte qui ne résiste pas à l’examen car un choix judicieux éliminerait au profit de la méditation quantité d’activités secondaires, parasites ou inutiles, si l’on voulait bien.
Activités qu’à la réflexion, on juge bien telles … mais qu’on continue cependant à pratiquer.

Et l’on voit ainsi des personnes correctement informées sur le Bouddhisme, qui savent fort bien la nécessité d’unir la moralité, la sagesse et la médiation, observent de façon suffisante les règles d’un comportement juste, cultivent leur intelligence par la lecture des textes et cependant s’abstiennent soigneusement de pratiquer la méditation ».
Jean Pierre Schnetzler
La méditation bouddhique p. 65

samedi 25 septembre 2010

Le trésor le plus précieux - Salim Michael



"Derrière tous les chagrins de la vie existentielle, derrière tous ses soucis, derrière tous ses mouvements et changements incessants, derrière toutes ses souffrances morales et physiques, il existe une Réalité Immuable.
Connaître cette Réalité avant que les brumes de la mort descendent sur lui et mettent fin à sa vie, constitue le trésor le plus précieux qu’un être humain puisse jamais trouver.
Un seul instant imprégné de cette Réalité, un seul moment vécu dans cette Réalité, une seule seconde où la conscience du chercheur a touché ne serait-ce que la frange de cette Réalité vaut plus que tous les plaisirs et toutes les richesses de ce monde multipliés par mille fois mille — même si ces plaisirs et ces richesses pouvaient durer une éternité !"
Salim MICHAEL
La quète Supreme chap 4

mardi 21 septembre 2010

L'histoire de L'univers - Jean Staune


Ainsi on peut résumer l’histoire de l’Univers actuellement : à l’âge de 10 – 43 seconde , l’Univers avait un diamètre de 10 – 33 cm et une température de 10 32 degrés.
Toute l’énergie qui existe aujourd’hui dans l’Univers était déjà présente dans ce point minuscule, rien n’ayant été ‘’ajouté‘’ depuis.
Jean Staune
Notre existence a-t-elle un sens ? p 145

"Saches le bien, Je suis ici en ce monde et partout, Je supporte cet univers entier avec une partie infinitésimale de Moi- même.
Par Moi tout cet Univers a été étendu dans l’ineffable mystère de mon Etre
"
Bhagavad Gitâ Chp 10, 42 & 9 , 4

''Tout comme l’eau qui s’évapore quand on la chauffe, et dont les composants ne disparaissent jamais, mais se retrouvent transmutés en une substance plus fine et plus raréfiée, ainsi en est-il avec le moi ordinaire du chercheur après qu’il soit passé par les feux invisibles de l’Alchimie Divine.
Il n’y a pas de perte réelle pour lui dans ce creuset divin, comme on pourrait ordinairement le supposer, mais seulement sa transformation en quelque chose de plus éthéré et de plus subtil.
Même au niveau de l’existence manifestée, tout ce qui se déroule en ce domaine n’est rien d’autre qu’une mystérieuse et continuelle transmutation d’une forme de vie ou d’un élément en un autre. Rien ne peut disparaître ni cesser d’exister dans l’Univers.
D’ailleurs, où cela pourrait-il aller ? ''
Edouard Salim Michael
La Voie de la Vigilance Intérieure Chp 25

lundi 20 septembre 2010

Essayer de s'approcher de Ram - Swami Ramdas



Essayer de s’approcher de Ram et de Le comprendre, c’est se retirer du monde des formes évanescentes, car Ram est la seule réalité.
Ram est la puissance mystérieuse et subtile qui pénètre et soutient l’Univers tout entier. Il n’a ni naissance ni mort. Il est présent dans toutes choses et dans toutes créatures, qui n’apparaissent comme entités séparées que grâce à leurs formes toujours changeantes.
Se libérer de cette illusion des formes, c’est réaliser immédiatement l’Unité, l’Amour de Ram.

L’amour de Ram, c’est l’amour de tous les êtres, de toutes les créatures, de toute vie, de tout ce qui est en ce monde, car Ram est en tout, tout est en Lui, et Il est tout en tous.

Swami Ramdas -
Carnet de pèlerinage p17

dimanche 19 septembre 2010

Celui qui Me voit partout - Bhagavad Gitâ


“Celui qui Me voit partout et voit tout en Moi, pour lui Je ne suis jamais perdu, de même qu’il n’est jamais perdu pour Moi.”

vendredi 17 septembre 2010

Gustav Mahler, lettre à Alma. Voila ce qui est permanent.



« Entre les brefs moments de la vie d’un homme de génie, où ces défis trouvent une réponse, il y a ces grandes étendues désertes d’existence, qui oppressent l’âme d’aspirations inassouvies. Et c’est justement cette lutte incessante et ces tourments qui donnent du caractère à la vie de ces quelques personnes. (…) Ce qu’un homme fait de lui-même — ce qu’il devient à travers son effort incessant pour vivre et pour être — voilà ce qui est permanent. »
Gustav Mahler, lettre à Alma.


Au lieu de gaspiller le précieux outil de son attention dans des pensées et des activités sans valeur, comme le font la plupart des hommes et des femmes, le génie musical, poussé par un instinct mystérieux qui dépasse la compréhension de la masse, lutte sans cesse avec lui-même pour concentrer toutes ses forces et toute son attention dans le seul but de donner naissance à ses créations. En effet, c’est seulement par le sacrifice continuel de lui-même, de ce qu’il veut et ne veut pas d’ordinaire, et de tout ce qui pourrait lui apporter les plaisirs distrayants et passagers que recherchent la majorité des gens qu’il arrive à être suffisamment concentré et silencieux intérieurement pour entendre la voix mystérieuse qui murmure dans ses oreilles les inspirations si étrangement sublimes et émouvantes qui transporteront par la suite ses auditeurs dans le domaine des dieux.
C’est ainsi que, non seulement, l’humanité entière profite du travail et du sacrifice d’un grand génie, mais que celui-ci en tire également bénéfice, car, toute sa vie durant, il exerce son attention — comme un aspirant pendant ses pratiques de méditation ou ses exercices spirituels dans la vie active. Et il est juste que le prix à payer soit si élevé ; il ne pourrait en être autrement, en regard du résultat spectaculaire pour le monde lorsque l’attention d’un être humain est employée dans une direction aussi positive.
Lorsque quelqu’un a utilisé le don de sa vie de façon constructive, non seulement il laisse une trace bienfaisante sur Terre après sa disparition, mais il constitue aussi un exemple pour l’humanité qui peut ainsi regarder l’avenir avec espérance, au lieu de demeurer enchaînée à sa croyance autodestructrice en un bonheur matériel impossible à concrétiser.
salim MICHAEL
Pratique Spirituelle et Eveil Intérieur Chap 7

mardi 14 septembre 2010

Au milieu de la caverne du coeur - Ramana Maharshi


« Au milieu de la caverne du cœur,
en forme de Moi, en forme de Soi,
unique et solitaire,
tout droit de soi à soi,
le Brahman resplendit !
Pénètre toi-même en ce dedans,
Ta pensée perçant jusqu’en sa Source,
Ton esprit plongé en soi,
Souffle et sens au tréfonds recueillis,
Tout de toi en toi fixé,
Et là, simplement, sois ! »

Ramana Maharshi

lundi 13 septembre 2010

Simone weil - Ce désir insatiable


Ce désir insatiable en nous qui est toujours tourné vers le dehors et qui a pour domaine un avenir imaginaire, nous devons le forcer à se boucler sur soi-même et à porter sa pointe sur le présent."
Simone Weil "Intuitions pré-chrétiennes"



Outre son but premier (qui est d’arriver à reconnaître la Source d’où il a émergé originellement et en laquelle il retournera à son heure de mort), la méditation aide également le chercheur à apprendre à vivre dans le présent.
Durant ses tentatives pour rester conscient et éveillé intérieurement, il ne peut manquer de constater que, lorsqu’il réussit à tenir le sentiment de lui-même dans un “maintenant continuel”, il sort du temps et commence, par là même, à être libéré des regrets et des douleurs du passé, ainsi que de ses soucis pour l’avenir, et qu’aussitôt qu’il perd ce sentiment inhabituel de lui-même (c’est-à-dire le sentiment d“être” dans un “présent continuel”), les peines et les regrets du passé, ainsi que les tourments pour l’avenir reprennent immédiatement le dessus ; il est alors à nouveau entraîné dans le mouvement d’un temps implacable, dans un devenir sans répit. Il se retrouve ainsi éparpillé dans des états intérieurs très fragmentés où, d’un instant à l’autre, il n’est jamais le même !
Salim MICHAEL
Les fruits du chemin de L'Eveil chap 1

dimanche 12 septembre 2010

Albert Einstein - S’émerveiller


Dans un texte adressé en 1932 à la Ligue des Droits Humains et intitulé “Mon Credo”, le grand Einstein disait :

“Ce qu’un être humain peut expérimenter de plus beau et de plus profond, c’est le sens du mystère. C’est le principe qui sous-tend la religion et toute entreprise artistique et scientifique sérieuse. Celui qui n’a pas expérimenté cela, s’il n’est pas mort, est au moins aveugle.

Saisir que, derrière chaque expérience de la vie, il y a quelque chose qui échappe à notre entendement, dont la beauté et le sublime ne nous atteignent qu’indirectement, c’est ça la religiosité. Dans ce sens, je suis religieux.
Pour moi, il suffit de s’émerveiller devant ces secrets et de tenter, humblement, de saisir par l’esprit ne serait-ce qu’une image de la structure grandiose de tout ce qui est.”

Albert Einstein

"Si le sens du mystère n’est pas continuellement présent à l’esprit du chercheur pour l’animer, quelque chose de vital lui manquera toujours pour donner force au travail spirituel qu’il effectue sur lui-même, rendant ainsi sa pratique sèche et incomplète.
D’où a surgi la loi qui a déterminé que deux et deux font quatre ? Et qu’en est-il des règles mathématiques d’une extrême complexité qui attendaient d’être découvertes par certains grands scientifiques et qui laissent songeur ? Est-il possible que ces étonnantes lois qui maintiennent en équilibre tout ce qui existe dans le Cosmos soient simplement la manifestation du hasard et que rien ne permette de les attribuer à un Créateur Divin ?
Salim Michael
Dans le Silence de L'Insondable Chap 13

samedi 11 septembre 2010

Apprends à mourir - Ars moriendi -


L'Ars moriendi (L’art de bien mourir) est le nom de deux textes latins datant respectivement de 1415 et 1540.
Ils se proposent de nous aider à bien mourir, selon les conceptions chrétiennes de la fin du Moyen Âge :

"Contre sa volonté meurt celui qui n'a pas appris à mourir. Apprends à mourir et tu apprendras à vivre, car il n'y a personne qui sache vivre qui n'ait appris à mourir."


Une telle démarche impliquera inévitablement le renoncement continuel à son état habituel d’être, avec ses désirs obsédants toujours changeants, ses rêveries et ses imaginations futiles. L’aspirant se verra alors confronté au problème vital de devoir, à tous moments, accepter volontairement de renoncer, ou de “mourir”, à un certain aspect de lui-même — au moins dans une certaine mesure au début — pour que quelque chose de plus haut puisse venir au premier plan de son être et occuper sa place. Il verra alors clairement combien ce renoncement s’avère difficile."
Salim MICHAEL
La Voie de La Vigilance Intérieure chap 14

vendredi 10 septembre 2010

Paroles du Bouddha - D’ou vient la douleur ?


D’ou vient la douleur ?

- Est-ce moi seul qui cause la souffrance Bouddha excellent demanda Kassapa.
- Non Kassapa.
- Alors, est-ce quelqu'un d'autre ?
- Non, Kassapa.
- Alors moi et quelqu'un d'autre ensemble ?
- Non, Kassapa
- Il n'y aurait donc pas de souffrance ?
- Non, Kassapa, ce n'est pas qu'il n'y ait pas de souffrance, car il y a de la souffrance.
- Bien, alors peut-être ne la connaissez-vous pas et ne la voyez-vous pas, seigneur Bouddha ?
- Ce n'est pas que je connaisse pas la souffrance ou ne la voie pas. je la connais bien et la vois.
- Mais à toutes mes questions, Bouddha excellent, vous avez répondu non — et pourtant vous dites que vous connaissez la souffrance et que vous la voyez. S'il vous plait, expliquez-moi cela.
- Kassapa, il y a deux vues erronées.
L'une dit que l'acte et toute la souffrance résultante que l'on s'attire n'a pas d'autre auteur que soi-même et qu'il en est ainsi depuis le commencement des temps.
L'autre dit que ce sont les actes d'autres personnes qui sont cause de notre propre souffrance.
Il faut éviter l'une et l'autre de ces vues, Kassapa.
Ici, nous enseignons autrement. Tous les actes, que ce soient les nôtres ou ceux d'un autre, sont conditionnés par l'ignorance et elle est à l'origine de toute cette masse de souffrance. En mettant fin à l'ignorance en nous-mêmes et, par l'intermédiaire de nous, dans les autres, la sagesse vient à l'être et la souffrance cesse.
Samyutta Nikaya l
( Le Bouddha parle Anne Bancroft Kunchab editions)


"Il faut comprendre que tout homme et toute femme qui habitent un corps fragile, à la merci des menaces qui les guettent de toutes parts, et qui n’ont pas un but spirituel pour donner sens à leur existence ne peuvent que rester des êtres tragiquement incomplets.
Ils demeurent enterrés dans le monde obscur que, dans leur ignorance, ils ont créé pour eux-mêmes, en conséquence de quoi, leurs potentialités supérieures resteront à l’état latent. Le Bouddha parle de cette ignorance spirituelle dans laquelle les êtres non illuminés sont engloutis en ces termes :
« Les mauvaises actions nous souillent dans ce monde et dans l’autre. Mais il est une souillure pire que toutes les autres, l’ignorance est la pire des souillures. » (Dhammapada, 242-243) "

Salim MICHAEL
Dans le silence de l'insondable chap 6

lundi 6 septembre 2010

La convergence des chemins- Michèle Michael - Ayya Khéma - Swami Ramdas


"Quelle convergence existe-t-il entre le cheminement de l’ascète yogi tibétain Milarepa et celui de la grande mystique française méconnue du XVIIème siècle qu’était Madame Guyon ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi al-Hallâj ? Quel est le dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance, puisqu’elle peut permettre à une personne en recherche de s’interroger sur ce qui est essentiel et sur ce qui demeure accessoire, sur ce qu’est réellement le cœur d’une pratique et sur ce qui relève d’un contexte culturel et d’une époque ?
Les techniques employées dans l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Christianisme ou l’Islam ont justement un point commun déterminant. Qu’il s’agisse de prières, de mantras (répétitions de mots sacrés), de méditation stricte, de visualisations, de koans, tous ces moyens visent au même but : arracher le pratiquant à ses préoccupations et rêvasseries coutumières pour le ramener au présent de manière suffisamment intense et prolongée, de sorte qu’un état d’ordre transcendant que les Chrétiens appellent Dieu, les Hindous, le Soi, et les Bouddhistes, sa Nature-de-Bouddha, puisse se révéler à lui.
La compréhension et la formulation de cette expérience qui transcende le monde des sens dépendront de l’intensité de celle-ci ainsi que du conditionnement religieux et culturel du pratiquant. Plus l’expérience sera élevée, plus son expression sera identique à toutes les époques et dans tous les pays ; moins elle sera profonde, plus elle risquera d’être mal interprétée et de renforcer des dogmes et des croyances. "
Michele MICHAEL
Préface à "S'eveiller une question de Vie ou de mort"

"En réalité, il n'y a qu'une vérité et les mystiques de tous les âges ont toujours trouvé la même vérité. C'est une Conscience Universelle et qui peut être expérimenté durant la méditation. (..)

La Conscience Universelle n'est pas bouddhiste, mais infinie. L'infinité de l'espace n'est pas bouddhiste mais infinité."
Ayya Khéma
Walking on Lotus Flower de Martine Batchelor

"Vous pouvez appelez Dieu par le nom que vous aimez, mais la vérité est toujours la même."
Swami Ramdas

Tenzin Palmo - On aime surtout rêver -


« Le problème de fond, c’est qu’on veut et qu’on ne veut pas l’Eveil. De petites parcelles de nous désirent l’Eveil et ces petites parties ne sont rien d’autre que l’ego qui pense que ce serait si bien, si confortable et si agréable. Mais de là à tout laisser pour y aller carrément… ! On peut le faire en un instant, mais on ne le fait pas, parce qu’on est trop paresseux. La peur et la léthargie nous arrêtent. La grande inertie de l’esprit. Et la pratique est là. Quiconque est engagé dans la voie bouddhiste sait cela. Alors, pourquoi ne parvient-on pas à l’Eveil ? Nous ne devons nous en prendre qu’à nous mêmes. Nous restons dans le samsara parce que nous trouvons toujours des prétextes. Il faudrait que nous nous réveillions vraiment ! Toute la voie bouddhiste consiste à s’éveiller. Mais le désir de continuer à dormir est si fort. En dépit de toutes nos allégations de vouloir parvenir à l’Eveil afin d’aider les êtres, on ne le veut pas vraiment. On aime surtout rêver. »
Tenzin Palmo
(Un ermitage dans la neige Ed. Nil) ( p 235 )
Une vidéo de tenzin Palmo


"Si, au moyen de certains exercices*, l’aspirant parvient à vraiment voir ce que ses yeux regardent et à vraiment entendre ce que ses oreilles écoutent, il constatera qu’une étrange et silencieuse présence intérieure, ainsi qu’une conscience de lui-même qui lui est tout à fait inhabituelle commenceront à se manifester en lui.
Mais il découvrira qu’il ne peut pas ou, plutôt, qu’il ne veut pas maintenir cet état de conscience qui lui était inconnu jusqu’alors, car maintenir cette conscience de lui-même implique de s’éveiller ; or, paradoxalement, malgré tout ce qu’il peut penser, il ne désire pas s’éveiller !
S’éveiller et, surtout, demeurer éveillé exigent au commencement un effort particulier et tenace que l’on n’aime pas effectuer.

On préfère dormir tranquillement en soi-même et rêvasser — ce qui ne réclame aucun prix à payer —, plutôt que fournir les efforts nécessaires à cet éveil capital. Or, sans cet éveil, il ne peut exister pour l’être humain aucune possibilité de choix objectif et réel. Il sera toujours manipulé par les impulsions de son moi profane et par des forces extérieures, sans être capable de réaliser de quelle manière il en est le jouet. "
Salim MICHAEL
Pratique spirituelle et Eveil intérieur chp 10

mercredi 1 septembre 2010

Edouard Salim Michael - Une trace qui traverse l'oubli de la mort

Afin que cette mémoire particulière puisse s’éveiller à un moment donné chez un être humain, il faut qu’une trace ait été laissée en son être, une trace suffisamment profonde pour lui permettre de reprendre le travail spirituel ou artistique qui lui tenait à cœur et qu’il n’a pu jadis mener à son terme. Équipé d’une certaine connaissance déjà acquise dans un passé indéterminé, mais qui restait incomplète, il revient à la vie, animé d’un désir si ardent de poursuivre l’œuvre déjà entreprise qu’il pourra faire preuve d’un courage et d’une détermination qui stupéfient le monde et demeurent une énigme incompréhensible aux yeux de ses semblables.
Edouard Salim Michael
S'éveiller, une question de vie ou de mort chap. 13

jeudi 26 août 2010

Edouard Salim MICHAEL - Un étrange sommeil diurne

edouard salim michael


''Le but principal de toute pratique spirituelle est de se libérer de la pesanteur d’un étrange sommeil diurne (dans lequel l’être humain passe si tristement sa vie) afin de devenir conscient de soi-même d’une façon différente de celle dont on l’est habituellement. Cette manière inhabituelle d’être conscient de soi-même constitue le sentier par excellence conduisant à la Source Divine enfouie dans les profondeurs de tout homme et de toute femme.

Si son esprit n’est pas derrière son regard et derrière son écoute, l’être humain est inévitablement, et d’une manière qu’il ne peut appréhender d’ordinaire, inconscient de lui-même. Sans le savoir, il ne vit qu’une existence végétative depuis l’aspect inférieur de sa double nature.
Il est, d’une façon incompréhensible pour lui, toujours identifié et piégé par tout ce qu’il voit et entend sans être capable de mettre de la distance entre lui et ce qui sollicite son attention afin de pouvoir faire la discrimination entre ce qui est favorable et ce qui est nuisible à son évolution spirituelle — ou même, à son bien-être terrestre. Et, dans cet état d’inconscience de lui-même ou de sommeil diurne, il continue à dormir en lui-même, enveloppé dans une brume invisible, tandis qu’il ne cesse de mourir intérieurement d’un instant à l’autre, sans jamais savoir ce qui lui arrive.''
Edouard Salim MICHAEL
Les osbtacles chapitre 1

vendredi 20 août 2010

Mme Guyon De la quiètude en Dieu


De la quiétude en Dieu
Mon oraison est toujours la même, non une oraison qui soit en moi, mais en Dieu, très simple, très pure et très nette. C’est un état et non une oraison, dont je ne puis rien dire à cause de sa grande pureté. Je ne crois pas qu’il se puisse rien au monde de plus simple et de plus un. C’est un état dont on ne peut rien dire, parce qu’il passe toute expression : état où la créature est si fort perdue et abimée que, quoi qu’elle soit libre au dehors, elle n’a plus pour le dedans chose au monde. Aussi son bonheur est inaltérable. Tout est Dieu, et l’âme n’aperçoit plus que Dieu. Elle n’a plus de perfection à prétendre, plus de tendance, plus d’entre-deux, plus d’union : tout est consommé dans l’unité, mais d’une manière si libre, si aisée, si naturelle que l’âme vit en Dieu et de Dieu aussi aisément que le corps vit de l’air qu’il respire.
(Madame Guyon in Martin Buber, confessions extatiques, tra. Jean Malaplate, Paris Grasset 1995)
En savoir Plus

"O toi de noble naissance, le temps est à présent venu pour toi de chercher le Sentier. Ton souffle est sur le point de cesser. Dans le passé, ton Guru t'a placé face à face avec la Claire Lumière. Et maintenant, tu es sur le point de l'expérimenter dans sa Réalité dans l'état du Bardo ; dans cet état du Bardo, toutes choses sont comme le ciel sans nuages et l'intellect immaculé et nu est pareil à une vacuité translucide sans circonférence ni centre.
A ce moment, connais toi toi-même et demeure dans cet état."
Le Bardo-Thödol -

traduction de la version anglaise p. 91 (Le bardo du mourant) :

mardi 17 août 2010

Le Ram Nam selon SWAMI RAMDAS


Par la répétition du Nom Divin, ton esprit n’est pas seulement débarrassé de toutes ses pensées et désirs impurs, il est aussi élevé vers l’état de conscience le plus haut où tu réalises ton union et ton unité avec Dieu. () Mais il y a une manière de le répéter — il faut le prononcer avec une foi et un amour sans mélange ; alors seulement tu sentiras que le Nom du Seigneur est très, très doux. Pour certains, la difficulté consiste dans l’impossibilité de répéter continuellement le Nom, même s’ils le désirent. Cela veut dire que leur amour pour le Nom n’est pas plus grand que celui qu’ils portent aux objets périssables de ce monde. C’est une vérité psychologique que notre esprit pense le plus à l’objet qu’il aime le plus, et que notre désir exacerbé pousse inévitablement notre mental vers cet objet. De même si notre esprit est enflammé par l’amour intense du Nom , cet amour nous permettra de nous rappeler constamment le Nom. Lorsque cet amour est tiède et instable, notre souvenir du Nom reste instable et discontinu.
Swami Ramdas

"Il est donc nécessaire pour le chercheur de comprendre que ses pratiques spirituelles, quelles qu’elles soient, doivent toujours être effectuées avec le maximum de vigilance et de scrupules s’il souhaite arriver un jour à un résultat valable. Cette lutte contre l’automatisme concerne en particulier les personnes pratiquant la récitation de mantras où le risque de se laisser doucement aller à rêvasser au cours de la répétition continuelle de ces mots est d’autant plus sérieux pour ce qu’elles cherchent à atteindre. L’aspirant ne peut jamais rester assez sur ses gardes ni suffisamment attentif face au danger de l’attraction de la pesanteur dans une pratique spirituelle, une force qui, de par sa nature, cherche toujours la direction lui offrant la moindre résistance — qui est la descente !
Un aspirant peut répéter machinalement jusqu’à la fin des temps : “Om Nama Shivoham, Om Nama Shivoham, Om Nama Shivoham...” tandis que des pensées lui traversent subrepticement l’esprit ; cela ne l’emmènera nulle part, et certainement pas vers cette Réalité Ultime qu’il cherche à connaître en lui-même. "
Les obstacles à l’Illumination et à la Libération chap 5
Salim MICHAEL

lundi 9 août 2010

Hans Denck

Qui me donnera une voix

"Oh, qui me donnera une voix
que je puisse crier au monde entier
que Dieu, qui est au plus haut
est aussi au plus profond de nous
et attend que nous retournions à lui.

Oh mon Dieu, comment se fait-il, dans ce pauvre vieux monde,
que Tu sois si grand et que pourtant personne ne Te trouve,
que Tu appelles d’une voix si forte et que personne ne T’entende,
que tu sois si proche et que personne ne Te sente,
que Tu Te donnes à tout le monde et que personne ne sache Ton nom ?

Les hommes te fuient et disent qu’ils ne peuvent Te trouver ;
ils Te tournent le dos et disent qu’ils ne te voient pas ;
ils se bouchent les oreilles et disent qu’ils ne peuvent t’entendre."
Hans Denk

''Au fond, sans jamais le savoir d’ordinaire, tout le monde est appelé. Ce qui ne permet pas à la majorité de l’humanité de reconnaître cet appel, c’est que le niveau de leur conscience et de leur être est, du point de vue spirituel, trop bas — en dépit du fait qu’ils pensent posséder, en tant qu’êtres humains, le plus haut degré de conscience possible — et, sans qu’ils
ne s’en rendent compte, cette limitation de leur conscience
et de leur être induit en eux une forme d’insensibilité très particulière qui les rend incapables de sentir la subtilité de cet appel, lequel, en raison de la singularité de sa nature, ne peut se manifester de façon tangible.

De surcroît, là où ils laissent leur attention être attirée, c’est là qu’inévitablement va se trouver leur intérêt ; or, comme celui-ci est généralement tourné uniquement vers l’extérieur, vers le monde des sens (), ils sont d’autant moins aptes à sentir en eux cet appel silencieux. Et même si, par hasard, certains parviennent à être conscients de cet appel, combien parmi eux vont-ils accepter de sacrifier ce qui leur tient à cœur extérieurement pour pouvoir y répondre ? ''
Dans le silence de l'Insondable chp 2
Edouard Salim MICHAEL

dimanche 8 août 2010

Milarépa - '' Le plus élevé de tous les sentiers ''


"Dans le procédé de méditation sur ce stade de tranquillité mentale (Shi-nay), en concentrant l’esprit, soit sur des formes, soit en pratiquant la méditation sans formes, l’esprit doit premièrement se pénétrer de compassion, remettant entièrement le résultat de ses efforts en l’Universelle Bonté. Secondement, le but de ses aspirations doit être parfaitement clair et défini en s’élevant dans les régions de la pensée transcendantale. Finalement, il faut prier mentalement et désirer bénir tous les autres d’une manière si sincère que cet acte mental aussi s’élève dans la pensée pure. Ceci, je crois, est le plus élevé de tous les Sentiers."
Milarepa
extrait du livre La vie de Milarepa p 184

"Si l’aspirant veut utiliser la prière comme moyen d’atteindre l’Aspect Sublime de sa nature, il lui faut apprendre quoi prier et comment prier. Il faut également, par la pratique assidue de la méditation et divers importants exercices de concentration, qu’il élève le niveau de sa conscience pour permettre à la prière d’avoir un certain effet sur son être".
Edouard Salim Michael
La Quète Suprème chap 18

vendredi 6 août 2010

Dhammapada- Paroles du Bouddha - Les impuretés-


“Que l’homme sage élimine ses impuretés, une par une, jour après jour, comme l’orfèvre élimine les impuretés de l’argent.” (Dhammapada, 239)

''Combien de personnes n’entend-on pas se plaindre en disant : «Ce sont les autres qui m’ont rendu tel que je suis.» Or, elles ne réalisent pas — ou ne veulent pas accepter le fait — que, si les autres agissent à leur égard d’une manière qu’elles n’aiment pas, ce n’est que par réaction à la façon dont elles-mêmes se comportent devant eux. Il est inutile de blâmer les autres pour les défauts que l’on voit en soi-même et dont, sans peut-être en avoir conscience, on est à l’origine. On ne doit s’en prendre qu’à soi et ne pas oublier à quel point on n’est jamais conscient de la manière dont on est devant les autres et, surtout, dont on est vu par eux ! Il y a toujours un décalage entre l’image que les autres ont de nous et celle que nous avons de nous-mêmes, et ce décalage s’avère être une source constante d’incompréhensions et de souffrances. ()
Toutefois, il est nécessaire pour le chercheur de savoir comment regarder les tendances défavorables qu’il découvre en lui, ()

Il lui faut trouver une manière très spéciale de faire face à ses penchants indésirables, qui rende possible la venue au premier plan de son être d’un Mystérieux Témoin Silencieux, qui, en fait, est déjà là dans le tréfonds de lui-même, et au travers duquel il peut voir sa nullité et les aspects peu flatteurs de sa nature ordinaire sans s’en trouver écrasé ni démoralisé. ()
Il comprendra alors la nécessité pour lui, comme pour tout autre chercheur, de toujours mettre en question tout ce qui sort de sa
bouche* et tout ce qu’il fait dans la vie, s’il souhaite dépasser les obstacles qui lui barrent la route vers son but ''.

*Le Christ n’a-t-il pas dit à ses disciples : «Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme, mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l’homme.» (Matt. 15,11)
Salim MICHAEL
S'Eveiller: une question de vie ou de mort chp 8

jeudi 5 août 2010

Herbert von Karajan


« Chaque concert est une expérience mystique, une extase... c'est une forme de grâce »
Herbert von Karajan





La présence de l’auditoire soumet inévitablement l’attention de l’artiste à une grande épreuve, et cette exigence se situe généralement au delà des capacités de quelqu’un d’ordinaire. Cette demande suscite en l’artiste une certaine tension qui provoque un état intérieur particulier accompagné d’une sorte de force et d’énergie très spécifiques qui ne lui sont pas habituelles, mais qui, outre le fait qu’elles constituent le “feu” nécessaire pour donner vie à ses talents, l’aident à le rendre intensément vigilant et conscient de ce qu’il est en train d’effectuer.

L’état intérieur ainsi créé contribue, jusqu’à un certain degré, à le libérer de sa manière coutumière de se sentir, permettant alors à un autre aspect de sa nature d’apparaître à la surface de son être, l’élevant et lui donnant un tout autre goût de lui-même, un goût particulier dont il a grand besoin et qu’intuitivement, il apprécie profondément.

Par la suite, il se trouvera mystérieusement poussé à toujours vouloir retrouver cet état intérieur élevé et ce sentiment de lui-même dont il ignore la véritable origine. Il lui semblera ne pouvoir l’obtenir qu’en cherchant et relevant de façon répétée le défi d’affronter ce grand témoin extérieur — l’auditoire dans la salle — afin de ré-éprouver cette sensation que celui-ci suscite en lui chaque fois qu’il a l’occasion de se produire devant lui.
Plus l’état de présence et de concentration que l’artiste se révèle capable d’évoquer et de maintenir en lui pendant qu’il se trouve sur scène est profond, plus il lui sera possible de s’éloigner de lui-même ; et, plus il s’éloignera de lui-même, plus grand sera son art, car, sans qu’il le sache consciemment, quelque chose de plus haut en lui viendra à de tels moments au premier plan de son être et se manifestera à travers lui.

Une fois la technique de sa discipline maîtrisée, ce n’est que dans la mesure où un artiste parvient à devenir distant de lui-même, à oublier son moi personnel et à être suffisamment libre intérieurement pour permettre à un autre aspect de sa nature de prendre le dessus que sa création ou sa prestation franchira l’épreuve de la vérité qu’elle cherche à exprimer ; elle aura alors le pouvoir d’élever à la fois lui-même et son auditoire, les exaltant et les inspirant.

Edouard Salim MICHAEL

La Voie de la Vigilance intérieure chap. 47

mardi 3 août 2010

Bardo Thödol - Le Livre des morts tibétain - commentaires


Il faut souligner que, si le défunt n’a pas effectué, de son vivant, des pratiques de méditation indispensables pour reconnaître, au moins dans une certaine mesure, cette Claire Conscience Éthérée qui est l’État Primordial d’où il a surgi, il ne pourra y parvenir au moment ultime de la mort — sans même parler de demeurer non distrait à ces instants étourdissants, ce qui implique une suprême maîtrise du mental, totalement inconnue ordinairement!


Le décédé se trouvera plongé dans un état qui lui demeurera totalement incompréhensible et lui donnera même l’impression déroutante de n’être qu’un étrange vide inquiétant, sans circonférence ni centre — un vide dont le Bardo Thödol s’efforce de lui faire comprendre la valeur inestimable : «Ce Vide n’est pas de la nature du vide du néant, mais un Vide dont la vraie nature t’impressionnera et devant lequel ton esprit brille clairement et plus lucidement. Dans l’état où tu existes, tu expérimentes avec une intensité insupportable : Vide et Clarté inséparables... Ne sois pas distrait. La ligne de démarcation entre les Bouddhas et les êtres animés passe ici. »

Edouard Salim MICHAEL
Commentaires sur le Bardo Thödol suite

dimanche 1 août 2010

Tenzin Palmo - Se souvenir


«Le terme sanscrit qui désigne la vigilance est smirti, sati en pali et drènpa en tibétain. Il est intéressant de constater que tous ces mots signifient « se rappeler ». C’est ce que les catholiques appellent « être en état de recueillement ». Et c’est extrêmement difficile. Etre conscient pendant quelques minutes, c’est déjà beaucoup. Si « vigilance » est synonyme de « se souvenir », il en résulte que l’ennemie de la conscience éveillée est l’oubli, la distraction. On est capable d’être conscient pendant quelques brefs instants, puis on oublie. Comment se souvenir d’être conscient ? C’est là tout le problème. Car nous avons cette colossale inertie. Nous n’avons tout simplement pas l’habitude d’être conscients. » p. 230
TENZIN PALMO
(Un ermitage dans la neige Ed. Nil ) p 230
Une vidéo de Jetsunma Tenzin Palmo

L’être humain passe pratiquement toute son existence dans un dramatique état d’absence à lui-même, un état d’absence, ou d’oubli de lui-même très particulier, qui peut être comparé à la torpeur hébétée d’un ivrogne, ou même, à l’état d’un mort vivant. Il parle, pense, agit, rit, marche, s’agite et provoque même des guerres meurtrières dans cet étrange état d’absence à lui-même, tout comme un somnambule inconscient de ce qu’il peut faire à son détriment.

Qu’oublie-t-il donc à l’heure fatidique de sa naissance dans le monde temporel ? Qu’oublie-t-il en se réveillant dans ce monde séduisant qui ne cesse de lui proposer des choses agréables pour son plaisir et qui, au fur et à mesure qu’il grandit, l’attache et l’éloigne de plus en plus de sa Source d’Origine par laquelle seule il peut connaître le sens de son incarnation sur cette planète — une planète créée, elle aussi, pour accomplir une mission énigmatique et qui, comme toute créature vivante, succombera un jour à l’implacable exigence du dieu de la mort.

N’oublie-t-il pas à l’heure de sa naissance un mystérieux état de complétude qu’il va, sans le savoir, rechercher en vain durant toute sa vie dans des satisfactions extérieures ?
Et cet effort mystérieux d’être conscient de soi-même d’une manière très différente de la façon dont il l’est habituellement — qui se manifeste inévitablement par un mouvement vers soi-même — ne consiste-t-il pas en un mouvement de retour vers cet état énigmatique de complétude, un retour vers sa Source Originelle ?
Edouard Salim MICHAEL
La quête supreme chap 19

samedi 31 juillet 2010

Le présent - Dhammapada - paroles du Bouddha


«Sois libre du futur, sois libre du passé, pour être libre dans le présent. Traverse le fleuve vers l’autre rive. Avec un esprit totalement libre, tu ne retomberas pas dans le piège de la naissance et de la mort.»
Dhammapada, 348

“Revenir au présent” est une expression que l’on entend couramment dans nombre d’enseignements ; pourtant, la difficulté de ce retour n’est généralement pas appréhendée et, ce qui est encore plus délicat à saisir, c’est le fait que revenir au présent de façon purement mentale, sans que ne se produise en soi-même un véritable changement d’être, n’est pas suffisant pour laisser en soi une trace transformatrice.

Le mystique chrétien des siècles passés était dans le présent tant qu’il était occupé à une prière ardente. Même la souffrance que, souvent, il s’imposait — comme le font encore certains ascètes en Inde — avait en fait pour but de le ramener au présent. Le pratiquant zen qui, jour après jour, s’interroge sur son koan est arraché à ses préoccupations ordinaires le temps de ce questionnement. Le bakti-yogi, ou le soufi, qui répète avec ardeur le nom de Dieu pendant des heures, est, par là même, protégé du vagabondage de son mental. Le bouddhiste tibétain qui pratique inlassablement toutes sortes de visualisations exerce une concentration qui, elle aussi, l’éloigne de ce qu’il est habituellement.

La difficulté consiste à demeurer vraiment concentré sur la prière, le mantra, le koan, la respiration ou la visualisation. Or, malheureusement, comme le soulignent toutes les traditions, le problème de l’automatisme ne manque pas de surgir, et le chercheur retombe dans ses rêveries et sa manière d’être ordinaire, le moyen utilisé perdant de son efficacité dès qu’il devient machinal.
Michèle Michael

vendredi 30 juillet 2010

Un état de prière - Elisabeth de la Trinité


Mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement, pour m’établir en vous immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère !
Pacifiez mon âme ; faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, toute éveillée en ma foi, toute adorante, toute livrée à votre action Créatrice. (..)
Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme une proie, ensevelissez-vous en moi pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.
Elisabeth de la Trinité

Ainsi, quand, à un moment des plus dramatiques dans sa vie, un être humain se met à prier, plus sa prière est sincère et intense, plus son moi ordinaire cède la place en lui — sans même qu’il soit conscient de ce qui se produit en son être.
De façon analogue, si, durant ses séances de méditation, le chercheur parvient à être concentré au point que plus rien n’existe pour lui hormis l’objet de sa concentration, l’effacement de son individualité ordinaire s’accomplit de lui-même, sans même qu’il réalise ce qui lui arrive. Il lui est alors permis de goûter, au moins à un certain degré, un tout autre état d’être qui le transporte dans des dimensions inconnues ordinairement.
Edouard Salim MICHAEL
‘’ S’éveiller : une question de vie ou de mort ‘’

mercredi 28 juillet 2010

Le renoncement - Denys l'aréopagite


" Exerce-toi sans cesse aux contemplations mystiques, abandonne les sensations, renonce aux opérations intellectuelles, rejette tout ce qui appartient au sensible et à l'intelligible, dépouille-toi totalement du non-être et de l'être et élève-toi ainsi, autant que tu le peux, jusqu'à t'unir dans l'ignorance avec celui qui est au delà de toute essence et de tout savoir. Car c'est en sortant de tout et de toi-même, de façon irrésistible et parfait, que tu t'élèveras dans une pure extase jusqu'au rayon ténébreux de la divine Suressence, après avoir tout abandonné et t'être dépouillé de tout ".
Denys l’aréopagite

Quand, dans une profonde méditation, l’aspirant parviendra à se défaire de son individualité coutumière (avec tout ce que celle-ci élabore comme image d’elle-même et recèle comme désirs irréalistes, rancoeurs, envies, peurs, penchants indésirables, etc.), il commencera, par là même, à s’approcher de l’aspect supérieur de sa double nature, de son Souverain Céleste. Il comprendra alors que plus il fera le vide en lui, plus il permettra à l’Infini d’occuper la place ainsi libérée. Cependant, créer cette vacuité en lui-même nécessite une continuelle abnégation et des renoncements (durs à effectuer) lors de ses séances de méditation, jusqu’à ce que vienne éventuellement le moment ultime de la reconnaissance du Sublime qu’il porte en son être.
Les fruits du chemin de l'Eveil Salim MICHAEL p23

Réveillez-vous - Imitation de Jesus Christ


Il est étrange qu'il faille sans cesse redire à l'homme : Pense à ton âme, le temps fuit, l'éternité s'avance ; demain, aujourd'hui peut-être, elle aura commencé pour toi ; et cependant il est vrai que si on ne lui rappelait à chaque heure cette vérité formidable, à chaque heure il l'oublierait : tant est puissante la fascination du monde sur cette créature tombée.
Réveillez-vous, sortez de votre sommeil, ne différez pas davantage le soin de l'unique chose nécessaire ; hâtez-vous de mettre la main à l’œuvre tandis que le jour luit encore : la nuit vient pendant laquelle nul ne peut travailler ; (...)
Imitation de Jésus-Christ
(Livre III chapitre LVI) réflexion

Chaque être humain subit à sa naissance dans le monde sensoriel le drame de se trouver à son insu plongé par le Temps dans un bien curieux sommeil diurne. A partir de cet instant fatidique, il ne cesse de dormir au sein du temps sans jamais savoir ce qui lui est arrivé ; or, même si, par chance, il parvient à prendre conscience de la gravité de sa situation et entreprend de fournir les efforts requis pour s’éveiller de ce mystérieux état dans lequel il est enseveli, il ne peut rassembler en lui la force nécessaire pour pouvoir rester éveillé.
Depuis son état d’être coutumier, l’être humain ne peut concevoir ce qui est réellement impliqué pour lui dans le fait de dormir en lui-même — un bien étrange phénomène dont les conséquences sont difficiles, voire impossibles à saisir au premier abord.
En réalité, ce sommeil diurne qui l’emporte presqu’aussitôt incarné sur Terre constitue, sans qu’il ne le réalise ordinairement, la véritable mort. L’être humain passe son existence dans un état qu’on ne peut qualifier que de mort-vivant — un curieux état de torpeur psychique qui s’empare de lui et s’interpose continuellement entre lui et l’Aspect Divin de sa double nature au travers duquel seul il lui serait possible d’appréhender sa situation dans le monde et de commencer à agir d’une manière juste dans la vie.
Salim Michael
Les fruits du chemin de l'Eveil chapitre 10

vendredi 23 juillet 2010

Le sens du Mystère - Albert Einstein.




" Il n'y a que deux façons de vivre votre vie. La première, c'est la vivre comme si rien n'était miraculeux. La deuxième, c'est la vivre comme si
tout était miraculeux " Albert Einstein.






Afin que l’aspirant soit soutenu dans ses efforts pour demeurer intérieurement profondément présent et conscient de lui-même… il faut que le sens du mystère reste toujours vivant en lui, l’accompagnant partout et dans tout ce qu’il fait : le mystère de cet énigmatique appel silencieux qui se fait senti en lui aux moments les plus inattendus et qui le dépasse , le mystère de L’impersonnel qu’il porte en lui et qu’il désire reconnaître et appréhender ; le mystère du cosmos, le mystère du but de la Création, le mystère de sa propre vie, de sa conscience, de son esprit et ainsi de suite .

Au fond, tout ce qui existe dans le monde manifesté est un mystère .
Salim MICHAEL Les Fruits du Chemin de l’Eveil page 34

Nietzsche ''Sans musique la vie serait une erreur''



"Il est important pour l’aspirant de noter que c’est précisément le sentiment qui donne à un grand pianiste la capacité d'exécuter de mémoire des oeuvres éminemment complexes comportant des milliers de notes ainsi que d’innombrables changements d’harmonies, de lignes mélodiques et de rythmes, sans commettre d’erreurs. Le même principe s’applique au chercheur ; il lui faut réaliser que c’est son sentiment qui peut relier son esprit et son corps de manière à lui permettre d’effectuer ses pratiques de méditation et ses autres exercices spirituels avec l’intensité requise pour être mis en rapport avec un autre monde en lui, un monde lumineux qu’il ne pourra, s'il est assez sensible, que reconnaître comme sanctifié."

Le role de la grande musique
Salim MICHAEL

En savoir plus sur Nietzsche et la musique

mardi 20 juillet 2010

Gandhi et La Bhagavad Gîta


Cette photo (en prière, Bombay 1944) du Mahatma, de la grande Ame est si belle que j'ai eu envie de la partager.
Puisse son courage être une source d'inspiration pour chacun de nous.

« L'hindouisme tel que je le connais satisfait complètement mon âme, remplit mon être entier... Quand le doute m'assaille, quand le découragement me regarde en face, quand je ne vois plus aucune lueur d'espoir à l'horizon, je me tourne vers la Bhagavad Gita, et je trouve un vers pour me consoler; et je commence à sourire immédiatement au milieu d'un écrasant chagrin. Ma vie a été remplie de tragédies et si elles n'ont pas laissé d'effet indélébile sur moi, je le dois aux enseignements de la Bhagavad-Gita. »

Il y a beaucoup de causes pour lesquelles je suis prêt à mourir mais aucune cause pour laquelle je suis prêt à tuer.
Le Mahatma Gandhi


"Celui qui Me voit partout et voit tout en Moi, pour lui, je ne suis jamais perdu, de même qu'il n'est jamais perdu pour Moi."
La Bhagavad Gîta (VI, 30)

lundi 19 juillet 2010

Swami Ramdas La voie de la Bakti , la dévotion.


Ci dessous un texte dévotionnel du grand Bakti Indien Swami Ramdas. Celui-ci est "fou de Ram", il brûle de la même passion que les grandes et grands mystiques chrétiens qui ont laissé les témoignages de leur réalisation sur la voie de la Bakti. Hindoue ou Chrétienne, c'est le même feu qui les brûle.

0 Râm, fais que Râmdâs soit fou de Toi, fou, fou à lier ! Il ne désire rien d'autre.
Que comme un sot il ne parle que de Toi.
Que le monde le déclare fou, Ô Ram, oui, fou de Toi.
Peu importe à Râmdâs l'opinion de celui-ci ou de celui-là. On ne saurait l'enchaîner.
0 Râm, veille à ce qu'il ne soit pas enchaîné. Fais qu'il ne soit lié que par Tes chaînes, qui sont les chaînes de Ton amour. Mais Ton amour est libre. Alors où sont les chaînes? C'est une liberté enchantée dans les fers. 0 Râm, la folie de Ton amour, quelle douceur, quelle ivresse, quel délice ! 0 Râm, rends pur l'esprit de Ton esclave.

samedi 17 juillet 2010

Gertal ITAL Au dela de tous les dogmes


"Mon propre chemin, que j'ai essayé de décrire, a été très long et très pénible. Mais cela ne devrait décourager personne, car chaque être humain est différent des autres... Il n'y a ni dogme ni rien qui soit capable de vous rendre bienheureux. Il n'existe rien que la Vérité en tant qu'être vivant, et la seule chose à quoi tendent les efforts du Maître, c'est d'éveiller l'élève à la perception de cette Vérité.
La voie est ouverte à chacun(e), quelle que soit sa religion. Mais il doit la suivre. La manière dont il vaincra les diverses difficultés qui se présenteront et la façon dont il s'exercera le mèneront au but, même sans faire de voyage au Japon..".


Elle cite le Père Lassalle :
"L'illlumination peut être atteinte par chacun, à condition qu'on emprunte le vrai chemin qui y conduit. Par elle-même, elle n'est ni bouddhique, ni chrétienne, ni d'aucune autre religion. On la trouve aussi bien dans l'Islam que dans le Christianisme, même si sa présentation particulière et ses méthodes ne sont pas les mêmes que dans le Yoga ou le Zen... Elle exigera toutefois des motifs d'ordre religieux ou une tendance vers l'Absolu et des efforts très grands qui sont indispensables, de même qu'une renonciation radicale."

Et enfin, elle conclut :
"Le chercheur qui a gravi une partie de cette voie et a vécu de nombeuses expériences exaltantes ne connait plus d'arrêt. Non seulement, il doit en donner des preuves dans sa vie extérieure, mais aussi sur la voie de son illumination.
De Grands Maîtres sont allés ainsi d'illlumination en illlumination, car ce qui a été atteint une fois doit être atteint de nouveau, doit être approfondi, doit être éprouvé et compris en tant qu'un tout complet et une multiplicité infinie, dans un aspect toujours nouveau."


En savoir plus sur Gerta Ital

Le récit de son chemin sur la voie de l'Illumination

jeudi 15 juillet 2010

samedi 10 juillet 2010

Trinh Xuan Thuan au dela de la science


Incertitude, indétermination, imprédictibilité, incomplétude, indécidabilité : la science sait désormais qu'elle ne peut pas tout savoir. Pour aller jusqu'au bout du chemin et accéder à la réalité ultime, il nous faut faire appel à d'autres modes de connaissance, comme l'intuition mystique ou spirituelle, informés et illuminés par les découvertes de la science moderne...

La science se doit de reprendre sa place dans le giron de la culture humaine, Elle s'en est trop éloignée dans le passé à cause d'une vision par trop matérialiste, fragmentée, réductionniste et mécaniste. Ce n'est plus le cas à l'heure actuelle.

Trinh Xuan Thuan
Astrophysicien, professeur d'astronomie à l'université de Virginie.


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vendredi 9 juillet 2010

Maitre Eckhart S'anéantir soi même




Deviens tel un enfant,
rends-toi sourd et aveugle!
Tout ton être/doit devenir néant,
dépasse tout être et tout néant !
Laisse le lieu, laisse le temps,
et les images également!
Si tu vas par aucune voie
sur le sentier étroit
tu parviendras jusqu'à l'empreinte du désert.

Maître Eckhart
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mardi 6 juillet 2010

Nada Yoga, le yoga du Son - Salim MICHAEL, Ajahn SUMEDHO et Ajahn AMARO

Edouard Salim Michael

Le Nada Yoga est une forme de méditation particulière qui exige une concentration intense sur un certain son que l’aspirant peut percevoir à l’intérieur des oreilles et de la tête s’il arrive à créer suffisamment de silence en lui-même. Mais cette forme de méditation — comme toute autre d’ailleurs — risque de perdre sa valeur si elle est pratiquée de manière passive, car le chercheur peut finir par s’habituer à entendre ce précieux son dans ses oreilles, mais sans être vraiment présent et concentré sur lui. Il faut qu’il soit continuellement conscient qu’il est en train de l’écouter et ne pas simplement se satisfaire de l’entendre résonner en lui.
Il peut méditer d’une façon superficielle sans s’en rendre compte. Ce son mystérieux sera là en lui pendant qu’il essaiera de méditer, mais lui-même sera, pour ainsi dire, absent, en train de rêvasser sans s’en apercevoir, ou même d’être bercé dans un état d’agréable et de très subtile torpeur qui le dupe et lui donne la fausse impression d’être dans un état de tranquille félicité.
Edouard Salim MICHAEL - Pratique Spirituelle chapitre 3

Pour en savoir plus sur le Nada Yoga, Salim MICHAEL en a fait il y a 30 ans une description minutieuse dans son premier ouvrage : la Voie de la Vigilance intérieure

Le Nada Yoga ou encore appelé le Yoga du son est un support inestimable, toujours présent en chacun de nous, car il possède une continuité qui justement nous fait défaut.

Voila ce qu'en disent (à propos de la réédition de ce premier ouvrage de Salim Michael en anglais) :

Ajahn Sumedho, abbé d'Amaravati, monastère Théravada dans la tradition de la forêt :


Lien

Je me réjouis de ce que l’ouvrage d’Edward Salim Michael The Way of Inner Vigilance soit republié. Je me souviens avoir trouvé ce livre à l'école d'été de la Société bouddhiste il y a environ 25 ans. Il y avait sur la couverture la photo d'une image de Bouddha et j'en ai aimé le titre, alors j'ai commencé à le parcourir.
Les chapitres sur le Nada yoga m’intriguèrent tout particulièrement parce que j'avais découvert ce son intérieur de nombreuses années auparavant, mais je n'avais jamais rien lu ni entendu à ce sujet dans le Canon Pâli. J'avais développé une pratique de la méditation utilisant cette vibration intérieure et j’en avais tiré de grands bénéfices pour le développement d’une vigilance attentive et d’un lâcher prise de toute pensée. Cela m'ouvrit une perspective de conscience transcendante grâce à laquelle il est possible d'observer les états mentaux qui surgissent et disparaissent dans l'esprit.

Et aussi Ajahn Amaro :


Cet excellent ouvrage offre, sans aucun doute, la description la plus claire et la plus complète du « Nada Yoga » (méditation sur le son intérieur) qui soit disponible en langue anglaise. C’est une pratique qui est connue des traditions bouddhistes, védiques et autres comme étant une discipline puissante et libératrice, et c’est aussi celle que j’ai mise en pratique avec le plus grand profit depuis plus de vingt cinq ans. ”

Ajahn Amaro, co-abbé du monastère d’Abhayagiri dans la lignée de la forêt de la tradition bouddhiste Théravada.