vendredi 30 juillet 2010

Un état de prière - Elisabeth de la Trinité


Mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement, pour m’établir en vous immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère !
Pacifiez mon âme ; faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, toute éveillée en ma foi, toute adorante, toute livrée à votre action Créatrice. (..)
Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme une proie, ensevelissez-vous en moi pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.
Elisabeth de la Trinité

Ainsi, quand, à un moment des plus dramatiques dans sa vie, un être humain se met à prier, plus sa prière est sincère et intense, plus son moi ordinaire cède la place en lui — sans même qu’il soit conscient de ce qui se produit en son être.
De façon analogue, si, durant ses séances de méditation, le chercheur parvient à être concentré au point que plus rien n’existe pour lui hormis l’objet de sa concentration, l’effacement de son individualité ordinaire s’accomplit de lui-même, sans même qu’il réalise ce qui lui arrive. Il lui est alors permis de goûter, au moins à un certain degré, un tout autre état d’être qui le transporte dans des dimensions inconnues ordinairement.
Edouard Salim MICHAEL
‘’ S’éveiller : une question de vie ou de mort ‘’

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