Quelle convergence entre l’ascète yogi tibétain Milarepa et Madame Guyon, la grande mystique chrétienne ? entre Ramana Maharshi et le célèbre soufi Al-Hallâj ? Quel dénominateur commun à ces êtres hors de l’ordinaire qui, de façons apparemment tellement différentes, ont gravi les échelons menant à la réalisation ultime ? Ne s’agit-il pas d’une question de la plus haute importance ? s’interroger sur ce qu’est réellement le cœur d’une pratique et sur ce qui relève d’un contexte culturel ?
lundi 31 mai 2010
Mme GUYON - Poésie mystique
Vide de tout, rien ne manque à mon âme.
Tout plein de Dieu, j'ignore mon bonheur.
Brûlant d'amour, je ne sens point de flamme ;
Possédant tout, je perds jusqu'à mon cœur.
La loi d'amour, aux autres rigoureuse,
N'a rien en moi qui ne soit naturel.
Je ne la sens dure ni savoureuse :
Tout s'y réduit au moment éternel.
Heureux moment exempt d'incertitude,
Fortuné jour, où tout homme est détruit !
Chez toi, la paix bannit l'inquiétude,
Jour permanent qui n'a jamais de nuit !...
Jeanne Marie de la Motte Guyon
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Vide de tout, rien ne manque à mon âme, c'est ainsi que Madame Guyon parle de l'expérience mystique de la vacuité. Elle parle de la même expérience que celle des êtres éveillés du bouddhisme et de l'hindouisme, au delà des mots, des concepts, des croyances, au delà du mental, la plénitude de l'Infini en soi...
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